Chapeau mou, contorsions, arabesques et gestes incantatoires : pour Jim, les ann�es passent et les tics restent. | ||
Chez eux, � Forest-National | ||
que la f�te recommence ! | ||
Les int�ress�s pas plus que les observateurs habitu�s des ph�nom�nes musicaux en tout genre n'ont jamais pu expli- quer pourquoi les Simple Minds ont toujours �t� un peu les chou- chous du public belge. Depuis 1982 et l'album "New Gold Dream", le groupe �cossais peut tout se permettre, le meil- leur comme le pire, l'affection du grand public est ind�fectible. Revenant apr�s quatre ans d'abs- ence avec un album qui est loin d'�tre leur meilleur (on n'ose dire leur plus mauvais, quoi- que...), les Minds, � la surprise g�n�rale, � commencer par cel- le de leur promoteur Herman Schueremens qui, prudent, avait au d�part pr�f�r� s'en te- nir � un seul Forest-National ava,t d'ajouter un Flanders Ex- po en mai suite � un "sold-out" d�croch� en un clin d'oeil, les Minds, donc, ont renou� avec le succ�s.Y compris discographi- que puisque "Good News From the Next World" s'est ven- du en Belgique � plus de trente mille exemplaires. On a d�s lors retrouv�, samedi soir � Forest, l'ambiance chau- de et �lectrique qui fait partie de l'histoire d'amour entre le grou- pe et ses fans. Des fans � gran- de majorit� tr�s jeunes : si cer- tains n'�taient m�me pas n�s |
aux d�buts de la glorieuse carri�re de Simple Minds, la plu- part n'ont pas v�cu la folle p�rio- de 82-86, comme en attestaient �galement les nombreux t-shirts du pr�c�dent "Real Life tour". On a m�me aper�u un shirt Pearl Jam, c'est tout dire. C'�tait devant une audiance qui leur �tait tout acquise que les Ecossais ont succ�d� au grou- pe de premi�re partie, the Sur- fing Brides, qui a amplement profit� des bonnes dispositions d'une salle qui a fait honneur � leur gentille prestation. Paraissant tout petits dans une cath�drale de lumi�re, Charlie Burchill et Jim Keer attaque le r�cent simple "She's a River" avant de remonter le temps pour une heure trois quarts d'un "best of" d�livr� sans surprises. Dix des seize titres interpr�t�s sont issus de la com- pil' "Glittering Prize 81-92" pa- rue il y a trois ans. "The Ameri- can" et "Love Song" sont tou- jours les deux seuls extraits de l'avant "New Gold Dream". Le probl�me, c'est que les Minds ne font rien pour donner de leurs tubes de grandes ver- sions, originales ou d�cal�es. Tout est noy� dans une puissan- ce de feu qui sacrifie l'inattendu sur l'autel d'une soi-disant effica- cit�. M�me "Someone, Somew- |
here In Summertime" est chan- t� de fa�on lente et th�atrale. Jim, entre grands �carts et posi- tion talon-genoux et fesses au sol, n'a pas cherch� � modifier d'un poil ses arabesques physi- ques. Ceux qui ont suivi les Minds depuis le d�but avaient le droit de se demander en quelle ann�e on �tait. Avec sa f�cheu- se habitude d'annoncer chacun des morceaux, Jim enl�ve enco- re un peu plus � une impression d'inattendu qui sera totalement absente de la soir�e. Les tubes se succ�dent sans varier. Seuls trois titres du dernier album sont repris (clairvoyance?). "Ali- ve and Kicking", "Don't You" et "Sanctify Yourself" cl�turant un set de fa�on bien trop pr�vi- sible. Seule l'excellente ambian- ce dans la salle et la qualit� intrins�que des morceaux sau- veront le concert d'un ennui to- tal. Jim est sympa, heureux d'un public aussi peu exigeant qui m�ritait cependant mieux. Les Minds ne se posent visiblement plus de questions. Ils se don- nent en roue libre, heureux de vivre sur leurs dividendes des ann�es 80. Tant que �a pla�t... THIERRY COLJON |
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